Norvège CENTRE (des Lofoten jusqu'à Runde)

1 juillet 2010 au 18 juillet 2010

JEUDI 1 JUILLET 2010

– Temps couvert sans pluie, 19°.

 

Il fait beau ce matin, mais le vent s'est levé pendant la nuit.

Le bateau étant à 10 h 30, nous partons à 10 h et on ne risque pas d'être en retard car l'embarcadère est tout près de l'aire où nous avons dormi.

 

Nous prenons donc le ferry de Lødingen pour une heure de traversée avec une arrivée à Bognes. (voir fiche pratique n°5, Les ferries).

A Bognes le ciel s'est chargé de nuages gris qui cachent les sommets des montagnes.

Nous prenons la E6, route unique qui descend vers le sud.

Le paysage est radicalement différent des îles Lofoten/Vesteralen. On traverse des zones montagneuses et boisées.

Des sommets descendent des centaines de cascades, des petites n'ayant qu'un filet d'eau, et des puissantes, débitant à tout va.

Nous longeons quelques fjords. La région semble peu habitée car on ne voit pas beaucoup de maisons et on traverse peu de villages.

Nous empruntons beaucoup de tunnels dont certains sont assez étroits, mais quand même suffisamment larges pour qu'on puisse s'y croiser.

Après avoir quelque peu cherché un emplacement pour la nuit, nous nous arrêtons à Fauske sur un parking réservé aux CC, avec aire de services.

 

Nous avons fait 215 km aujourd'hui (Total 12.344). Aire de Fauske.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


VENDREDI 2 JUILLET 2010

– Beau temps, 20°.

 

Nuit à peu près calme, mais décidément nous n'aimons pas beaucoup les emplacements où on se retrouve à une douzaine pour la nuit.

Dès le matin tôt, c'est la ronde des CC qui vont à la borne de services, et on ne peut pas dormir comme on veut! A 10 h on est quand même prêts. Il n'y a plus personne à la borne, aussi on en profite pour faire un plein d'eau.

Jacques s'active quand quelqu'un vient l'aborder. C'est Christian, un Français du Maine & Loire.

-Bonjour.

-Bonjour.

-Vous ne faites pas d'internet?

-Si, un peu, quand je réussis à me connecter, pourquoi? Vous en faites aussi?

-Vous n'avez pas un blog qui s'appelle Nomade quelque chose?

-Ben... si. Vous connaissez? Vous le suivez?

-Oui, c'est ma femme qui vous a reconnu et comme elle n'osait pas vous déranger, elle m'a envoyé.

Et c'est comme ça que nous faisons la connaissance de Véronique et Christian, qui nous suivaient sur le blog jusqu'à leur départ pour la Norvège. Le monde est petit! On reste à discuter sur ce parking pendant 3 heures! Heureusement le temps, qui était couvert au réveil, se dégage et le soleil fait son apparition.

Après de fructueux échanges, nous nous séparons et nous prenons la direction de Bodø. Evidemment, vu l'heure avancée on n'a pas pu faire grand-chose de la journée.

Bodø est réputée pour ses aigles pêcheurs qui volent au-dessus de la ville, d'après le guide Vert. Jacques va à l'office du tourisme pour demander où on peut les voir car le ciel est désespérément vide.

L'employé lui indique le lieu, une colline à l'écart de la ville, en précisant bien qu'on ne les voit pas toujours. Nous décidons d'aller voir.

Nous arrivons au sommet de la colline, sur un vaste parking dominant la mer avec une vue panoramique sur les îles et, au loin, la barrière formée par les îles Lofoten.

Bodo
Vue sur les îles et les Lofoten à l'horizon.

C'est très beau, mais d'aigles point.

Nous redescendons en ville car sur le plan nous avons repéré la bibliothèque et qui dit bibliothèque dit 90% de chance d'avoir une connexion internet.

Nous nous garons dans la rue qui la longe et, bingo! Ça marche.

On met donc le blog à jour, ce qui prend quand même un certain temps, puis nous remontons sur la colline aux aigles.

Ce parking sert pour les randonneurs car c'est un lieu de départ pour les balades. Il y a des mouvements de voitures jusqu'à minuit, puis c'est le calme.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée de venir ici car un CC italien, puis un allemand, un Norvégien et un Français viendront nous rejoindre. Nous y passons la soirée et la nuit, sans voir un seul aigle. Peut-être demain?

 

Nous avons fait 84 km aujourd'hui. (Total 12.428). Aire de Bodø.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


SAMEDI 3 JUILLET 2010

– Beau temps, 20°.

 

Vous avez remarqué? Non? Ça fait 5 jours qu'il fait beau, ou du moins qu'il n'y a pas de pluie!

Ce matin, pareil.

Le temps est un peu gris puis le ciel se dégage et le soleil brille de tous ses feux. D'ailleurs si ça continue, ce soir on aura un soleil de minuit.

Revenons au déroulement de la journée.

Comme prévu la nuit a été calme sur ce parking de Bodø.

Au passage, ce parking est bien situé pour ceux qui débarquent tard du ferry des Lofoten ou, au contraire, pour ceux qui doivent le prendre tôt le matin.

Nous retournons près de la bibliothèque pour avoir une nouvelle connexion internet et parler à la famille via Skype.

Après quelques courses, nous prenons la direction de la Route 17, qui longe la côte, et qui est préférable, quand on a le temps, à la E6 qui reste à l'intérieur du pays.

A l'entrée de la route nous voyons des panneaux qui indiquent qu'il y aurait un péage de 20 à 40 Nok suivant les catégories de véhicules, avec contrôle par caméra. (voir fiche pratique n° 1, Les péages)

Il y a un parking avec l'indication d'un panneau d'informations, mais le panneau n'existe pas.

Nous restons donc dans l'expectative et, dans le doute, nous continuons la route sans voir ni contrôle, ni péage. Si on a été repéré par une caméra, ils pourront toujours nous envoyer la facture à domicile (pour 20 Nok, c'est-à-dire 2,60 €, ça nous étonnerait qu'on reçoive un jour quelque chose).

maelström... peu puissant!
maelström... peu puissant!

Nous continuons jusqu'à Saltstraumen voir le fameux maelström (pour la définition, voyez votre dictionnaire favori).

On s'arrête sur le parking situé sous le pont (accès à droite avant le pont en venant de Bodø) (voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services) et nous y déjeunons.

On va ensuite près de l'eau et... rien. C'est le moment où la mer est étale, équilibre entre la marée descendante et la marée montante.

Puis, petit à petit, le courant se manifeste et se fait de plus en plus fort avec la marée montante. De petits tourbillons se forment, mais franchement: bof! On n'est peut-être pas restés assez longtemps.

Il paraît que grâce à ces courants les eaux sont très poissonneuses, mais les pêcheurs que nous voyons ne semblent pas prendre grand-chose. Jacques qui pensait faire une partie de pêche y renonce.

Au camping d'Hustad
Au camping d'Hustad

Nous reprenons la route 17 et bifurquons vers l'île de Sandhornøya.

Nous en faisons le tour et presque à la fin, nous atteignons un petit port, Hustad et, en nous avançant nous voyons quelques CC stationnés.

C'est un petit camping réservé aux CC (bien qu'il y ait 1 ou 2 caravanes).

On décide de s'y installer et on profite de la proximité d'un magasin Spar pour faire quelques courses.

Le camping est sympa, bon marché, au bord de l'eau, près d'une petite plage et si les installations sont minimales, elles sont suffisantes pour nous, camping-caristes.

Installés face à la mer comme d'habitude, nous assistons à notre 6ème soleil de minuit. C'est peut-être le dernier car nous allons bientôt repasser en-deça du cercle polaire.

 

Nous avons fait 106 km aujourd'hui. (Total 12.534 km). Aire de Hustad.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


DIMANCHE 4 JUILLET 2010

– Temps gris et pluvieux, 16°.

 

On a parlé trop vite du beau temps, ce matin il fait gris et quelques gouttes sont venues résonner sur le toit du CC cette nuit.

On ne traîne pas trop car nous devons prendre un ferry, qui nous ramènera sur le continent, à 10 h 25. (voir fiche pratique n°5, Les ferries).

Quelques kilomètres après avoir débarqué, nous nous arrêtons pour visiter l'église de Gildeskål, vieille dame de 900 ans, ce qui est exceptionnel dans les pays scandinaves. Elle est simple et belle dans son écrin de lilas qui commencent seulement à fleurir, mais malheureusement fermée.

Nous continuons la route 17, sous des averses éparses. Les sommets des montagnes disparaissent derrière les nuages, ce qui donne parfois un aspect fantomatique. Les paysages sont beaux, mais on imagine qu'ils doivent être magnifiques sous le soleil.

Nous passons un nombre impressionnant de tunnels et nous arrivons au parking du glacier de Svartisen vers 13 h.

Nous y déjeunons et à 14 h 15 nous prenons le petit bateau qui emmène les piétons de l'autre côté du fjord pour découvrir le glacier le plus bas de Norvège.

Après une belle randonnée qui nous a emmenés près du glacier, nous reprenons le bateau en sens inverse pour rejoindre le CC.

Nous reprenons la route 17 et, après avoir franchi un fjord avec un ferry, nous bifurquons tout de suite à droite sur une petite route qui devient rapidement non revêtue.

Au bout de quelques km nous nous arrêtons sur un petit terre-plein au bord de la route qui n'est pas très fréquentée. On vous laisse les coordonnées, mais ce n'est pas le meilleur endroit où l'on ait dormi!

Nous avons envie de dormir une fois dans la forêt et, pourquoi pas, y voir des animaux.

Pour l'instant on ne voit que des moucherons et on reste calfeutrés dans le CC.

 

Nous avons fait 117 km aujourd'hui. (Total 12.651 km). Parking.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


LUNDI 5 JUILLET 2010

– Temps gris et pluvieux, 16°.

 

On n'a pas vu d'animaux, mais il faut dire qu'on n'a pas veillé non plus. S'ils sont passés, ils n'ont pas laissé leur carte de visite.

La nuit a été calme, et ce matin les moucherons ont disparu.

Nous nous mettons en route à 10 h 30 pour poursuivre la découverte de la Route 17.

Comme au Cap Nord, un globe terrestre marque le cercle polaire.
Comme au Cap Nord, un globe terrestre marque le cercle polaire.

Les paysages sont encore une fois très beaux, mais le soleil manque toujours à l'appel pour les rendre magnifiques.

La route passe à nouveau par de nombreux tunnels et nous empruntons 2 ferries.

Pendant la traversée à bord du premier ferry (Jektvika-Kilboghamn), (voir fiche pratique n°5, Les ferries). nous croisons le cercle polaire, symbolisé sur la côte par un globe terrestre.

La route 17 continue de longer les fjords, mais les montagnes environnantes disparaissent sous d'épais nuages.

Peu avant l'arrivée à Sandnessjøen, la route franchit un fjord par un pont impressionnant.

Nous nous arrêtons pour la nuit sur une aire de repos juste après le pont.

Trois CC norvégiens nous y attendent.

Cette aire est un peu près de la route, mais il est déjà tard et nous n'avons plus envie d'aller plus loin.

 

Nous avons fait 177 km aujourd'hui. (Total 12.828). Parking Sandnessjøen.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MARDI 6 JUILLET 2010

– Temps gris et venteux, 13°.

 

Comme prévu nous avons eu du bruit de circulation jusque tard dans la soirée, mais la nuit ça s'est calmé et nous avons quand même bien dormi.

La route 17 est assez fréquentée puisque pour franchir cette partie de la Norvège il n'y a que 2 routes, la E6 et la RV 17. Mais quand on emprunte la RV 17, on est tributaire des ferries, ce qui fait qu'il y a une vague de circulation quand un ferry débarque ses véhicules, puis plus rien jusqu'à l'arrivée du ferry suivant. Et la nuit il n'y a pas de ferry, donc quasiment pas de circulation. (voir fiche pratique n°5, Les ferries).

Pour être tranquille sur la route, il suffit de se laisser distancer par la vague de véhicules et ensuite on a la route pour nous tous seuls.

Nous remarquons qu'en ce début de juillet il y a plus de monde dans le sens de la descente que de la montée.

Les vacanciers de juillet qui montent par la côte sont encore en Norvège du sud et on commencera sûrement à les croiser vers le 14 juillet.

A 10 h 30 nous nous mettons en route et nous allons à l'église d'Alstahaug.

Très belle église, que nous pouvons visiter, entourée d'un cimetière, d'un musée en l'honneur de Petter Dass, illustre pasteur norvégien, et des bâtiments anciens de la paroisse, transformés en petit musée de plein air. L'ensemble est agréable à voir.

Le ferry suivant nous attend et il nous fait traverser un nouveau fjord en un peu plus d'une heure pendant laquelle nous profitons pour déjeuner. Il fait toujours aussi beau... (voir fiche pratique n°5, Les ferries).

Très peu de km après le débarcadère nous nous arrêtons à Vevelstad sur une aire privée pour CC, aménagée pour une dizaine de CC. Comme toujours quand nous le pouvons, nous nous mettons face à la mer.

Quelques informations sur les ferries de la route 17:

La route RV17 est entrecoupée par 7 traversées en ferry.

D'abord il est indispensable de se procurer le fascicule "Kystriksveien RV. 17" malheureusement pas en français, mais il y a une version anglaise.

On peut aussi se le procurer dans tous les bureaux de tourisme le long de la RV 17 et sur les ferries. On y trouve tous les horaires et tarifs des ferries sur la RV 17 elle-même et sur les liaisons avec les îles du large.

Parmi nos fiches pratiques, il y en a une sur les ferries. (voir fiche pratique n°5, Les ferries). N'hésitez pas à nous les demander par l'onglet "fiches pratiques" du site.

Nous avons fait 56 km aujourd'hui. (Total 12.884). Aire de Vevelstad.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MERCREDI 7 JUILLET 2010

– Beau temps, 18°.

 

Nuit parfaite sur cette aire aménagée pour les CC.

Après les services nous prenons à nouveau la Route 17 vers le sud.

Après un nouveau ferry (voir fiche pratique n°5, Les ferries) nous arrivons à Brønnøysund. Nous repérons rapidement l'aire de services et le parking attenant, signalés par des Ccaristes, mais le parking ne nous séduit pas et nous continuons vers la sortie sud de la ville où un vaste terre-plein répond à nos attentes.

Nous y déjeunons et après un essai de connexion, nous réussissons à avoir un faible débit. Ça nous permet quand même de mettre notre blog à jour.

L'endroit est plaisant, au bord du fjord, nous voyons de nombreux bateaux passer, des petits et des gros, et nous décidons d'y rester.

Jacques se met à la pêche et après avoir attrapé quelques poissons trop petits pour être mangés et donc aussitôt remis à l'eau, c'est un cabillaud de bonne taille qui vient mordre à l'hameçon. Malgré la commande de Mireille d'en attraper un second, ce sera la seule prise intéressante de la journée.

Pendant cette partie de pêche, un navire de l'Hurtigruten passe juste devant nous.

En début de soirée un couple de Ccaristes français de Dijon vient se mettre près de nous et nous faisons rapidement connaissance.

Encore une fois ils ont vu le blog avant de partir et nous ont reconnus.

Comme ils vont en sens inverse de nous, nous passons la soirée à échanger des renseignements, en particulier sur les péages.

(voir fiche pratique n° 1, Les péages)

 

Nous avons fait 22 km aujourd'hui. (Total 12.906). Parking de Brønnøysund.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


JEUDI 8 JUILLET 2010

– Beau temps, 22°.

 

ON LES A VUS!!!!!!!

Vous avez deviné de qui il s'agit?

Des élans, bien sûr. 2, et 2 beaux, photogéniques à souhait, et on les a vus de près.

Mais revenons au déroulement de la journée.

Nous avons commencé par quitter notre parking de Brønnøysund à 10 h 30 pour trouver une connexion internet sécurisée pour souscrire à Autopass. Nous trouvons cette connexion dans un hôtel indiqué par l'office du tourisme.

Vue (de loin) sur Torghatten
Vue (de loin) sur Torghatten

On profite pour faire quelques e-mails, puis nous partons pour Torghatten, la montagne en forme de chapeau de Napoléon, trouée par une sombre histoire de flèche mythologique. Bon, on n'est pas sûr d'avoir bien compris, mais cette montagne possède une "fenêtre" qui la transperce de part en part.

Vous ne la verrez pas sur la photo parce qu'on n'a pas trouvé le bon angle pour la prendre...

Cette balade étant dans une impasse, nous sommes obligés de repasser par Brønnøysund et comme c'est (déjà!) l'heure du repas, nous décidons de retourner au parking où nous avons dormi.

Sur la route, soudain, Mireille crie: "Là, un élan!".

Oui, celui-là on en est sûr, c'est un vrai élan. A notre avis un jeune car il est plutôt mince et n'a pas de bois. Il est dans un pré, en bordure d'un bois, en train de manger les feuilles des arbres.

Nous nous garons sur un passing-place (c'est théoriquement interdit) et nous le mitraillons de photos. Lentement il disparaît dans le sous-bois.

 

Encore émus par cette rencontre, nous décidons d'attendre un peu qu'il sorte du bois et au bout de 2 minutes, il réapparait à la lisière, traverse le pré, la route à quelques mètres de nous et d'une voiture qui s'est aussi arrêtée, et repart en courant se réfugier dans un bois de l'autre côté de la route.

Après un dernier regard en arrière, il entre dans le bois et disparaît de notre vue.

Nous sommes ravis!

 

Nous rejoignons notre parking pour déjeuner et nous regardons les photos. Elles sont bien, nous sommes contents.

Après le repas nous reprenons la Route 17 vers le dernier ferry de la série, à Vennestund.

Et là, dans une pâture à quelques mètres de la route, il y a un superbe élan mâle, avec des bois qui commencent à repousser, qui broute l'herbe.

Mais nous sommes sur la route 17 et la circulation y est plus importante que ce matin. Qu'à cela ne tienne, Jacques met les feux de détresse et mitraille à nouveau cet élan. En voyant cela une voiture d'allemands arrivant en sens inverse, intriguée par le manège, s'arrête aussi, aperçoit l'élan et le prend en photo également.

La circulation devient un peu perturbée sur cette étroite Route 17, mais c'est pour la bonne cause. L'élan ne s'en émeut guère et après un petit galop pour tenter de s'esquiver, il reste tranquillement à poser pour les photographes. Nous devons nous résoudre à redémarrer quand il s'enfonce dans les fourrés.

Quelle journée! 2 élans coup sur coup! Nous n'en revenons pas!

Le second était vraiment magnifique.

Nous prenons ensuite le ferry (voir fiche pratique n°5, Les ferries) à Vennestund et, c'est notre jour de chance, nous arrivons à l'embarcadère juste au moment du départ. Embarquant les derniers, nous n'avons aucune attente.

Nous continuons la route 17 mais les paysages changent. Nous nous éloignons de la côte et longeons des fjords. Sous le soleil (c'est vrai, avec toutes ces émotions on a oublié de vous dire qu'il fait beau depuis 2 jours), le ciel bleu se reflète dans l'eau et la luminosité donne une autre dimension à ces magnifiques panoramas.

La nature a pris ses couleurs d'été, les arbres sont en fleurs et des lupins sauvages bordent les routes.

Bivouac à Høylandet
Bivouac à Høylandet

Après 2 tentatives d'arrêt que nous ne retenons pas à cause des moustiques, nous nous arrêtons pour passer la nuit à Høylandet sur un parking où il y a une borne de services gratuite, près d'une petite rivière. 

Dans la soirée un groupe de jeunes gens vient s'y baigner. Brrr!

Nous y serons seuls cette nuit.

 

Nous avons fait 226 km aujourd'hui. (Total 13.132). Aire de Høylandet.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


VENDREDI 9 JUILLET 2010

Nuit encore calme malgré l'insistance de plusieurs huitriers-pies à prendre le camping-car comme perchoir pendant la nuit.

Ce matin nous allons à Bolareinen voir des gravures rupestres et en particulier un renne et un skieur gravés il y a 5000 ans.

Nous devons rejoindre la E6, voie de grande circulation qui relie le sud au nord du pays.

Les moutons occupent nonchalamment la route.
Les moutons occupent nonchalamment la route.

En chemin des panneaux nous préviennent qu'il y a des moutons en liberté. Ce n'est pas peu dire car ce sont des dizaines de moutons que nous rencontrons, dormant au milieu de la route, sans se soucier des voitures et des camions qui leur passent devant le nez.

Nous arrivons à Bolareinen vers midi et nous rencontrons 2 CC français avec lesquels, encore une fois, nous discutons un bon moment.

Après la visite du site, nous déjeunons dans le CC sur le parking où on peut d'ailleurs passer la nuit. (voir fiche pratique n°17, Etapes, arrêts, services)

Mais pour nous ce n'est pas encore l'heure de dormir, aussi nous repartons vers Steinkjer pour recharger notre bonbonne de GPL.

 

Nous trouvons sans difficulté la station de recharge où nous faisons le plein de GPL et nous nous faisons confirmer qu'ils remplissent aussi les bouteilles de propane françaises (et les autres aussi d'ailleurs).

Nous avons fait une fiche pratique sur l'approvisionnement en gaz, n'hésitez pas à la demander. (voir fiche pratique n° 9, Gaz, électricité)

 

Nos compatriotes rencontrés ce midi nous ayant indiqué un coin tranquille pour la nuit, nous allons à sa recherche et vers 17 h nous arrivons à Fløan, sur un petit parking près de la mer.

L'endroit est agréable, il y a déjà un CC suédois, et nous nous installons pour la soirée .

D'autres CC nous rejoignent dans la soirée et nous serons au total 6 à passer la nuit ici.

 

Nous avons fait 232 km aujourd'hui. (Total 13.364). Aire de Fløan

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


SAMEDI 10 JUILLET 2010

Temps couvert le matin, Beau temps l'après-midi, 20°.

 

Comme d'habitude nous avons passé une bonne nuit sur cette aire agréable.

 

Un petit bonus sur la journée d'hier, voici, non plus le soleil de minuit puisque nous sommes maintenant trop au sud, mais le ciel de minuit tel qu'on a pu l'admirer hier soir.

Coucher de soleil à Fløan
Coucher de soleil à Fløan

Départ à 10 h 15. Nous reprenons la E6 qui est quasiment incontournable, et qui est très fréquentée. Sur une aire de repos nous achetons des fraises locales à un vendeur ambulant. Après avoir fait les services dans une station Shell à Hell, nous allons vers Trondheim.

Nous nous rendons directement au musée de la musique vivement recommandé par les guides.

C'est un super musée en effet, où sont exposés plus de 1000 instruments du monde entier et de tous les âges.

Musée très vivant où les guides jouent pour vous des petits morceaux sur les instruments d'époque. De plus la visite est en français, ce qui est plutôt rare en Norvège.

Nous mangeons à la cafeteria du musée et, de retour au CC nous restons sur le parking pour profiter d'une connexion wifi et mettre le blog à jour.

Nous n'irons pas à Trondheim aujourd'hui car il est un peu tard et nous préférons nous installer sur un parking proche où sont déjà quelques CC.

Au total nous serons une douzaine à y passer la nuit.

 

Nous avons fait 47 km aujourd'hui. (Total 13411). Parking Trondheim

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


DIMANCHE 11 JUILLET 2010

Beau temps, petite pluie en fin d'après-midi, 22°.

 

Nous prenons le bus à 10 h 45 pour le centre ville. L'arrêt de bus est à moins de 100m du parking où nous avons dormi.

Après ¼ d'heure de trajet nous arrivons au centre.

En ce dimanche la ville est calme, et nous allons tout de suite voir la cathédrale, monument classé plus grand chef d'œuvre du patrimoine de Norvège. Pensez bien qu'on ne va pas rater ça!

Mais aujourd'hui, la cathédrale n'est pas accessible aux visiteurs avant 13 h, pour cause d'office religieux.

Nous achetons néanmoins les billets d'entrée et, en attendant, nous décidons de faire le tour de la ville.

Trondheim se révèle, sous le soleil, très plaisante.

Il y a une partie ancienne autour de la rivière avec des entrepôts en bois bien restaurés, et une partie moderne autour du port où les constructions contemporaines rappellent le style scandinave.

Trondheim: Gamle Bybro
Trondheim: Gamle Bybro

Le reste de la ville est plus classique, avec des rues piétonnes, des commerces, la plupart fermés, et une résidence royale où viennent parfois les souverains de Norvège.

Nous déjeunons dans un Mac Do, mais nous n'avons pas notre ordinateur et nous ne pouvons donc pas profiter de la connexion internet. Dommage!

A 14 h nous retournons à la cathédrale

La cathédrale est plongée dans une pénombre qui met en valeur les magnifiques vitraux.

Nous avons la chance de pouvoir nous joindre à un groupe de Français sillonnant la Norvège en car, et de bénéficier ainsi d'une visite guidée très intéressante en français.

A 16 h, alors que quelques gouttes viennent rafraîchir l'atmosphère, nous reprenons le bus pour rejoindre le CC.

Nous passons une 2ème nuit sur ce parking.

 

Nous avons fait 0 km aujourd'hui. Parking Trondheim (Total 13411).

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


LUNDI 12 JUILLET 2010

Le soleil est présent et ses rayons nous réchauffent dès notre réveil. L'été semble s'installer enfin.

Nous quittons Trondheim vers 10 h 30, par la E6, vers le sud.

Après un moment nous bifurquons à gauche dans la direction de Røros, et nous prenons la RV 30 qui emprunte la vallée de Gauldalen, en longeant une rivière bordée de rochers rouges.

Ce doit être une rivière à saumons car tout au long de la rivière nous voyons des pêcheurs, dans l'eau jusqu'à la ceinture, s'adonner à leur loisir favori.

Le soleil nous accompagne pendant que la route s'élève doucement entre les montagnes. Cette route est magnifique.

Stavekirke d'Haltdalen
Stavekirke d'Haltdalen

Nous nous arrêtons à Haltdalen où une petite stavekirke (église en bois debout) a été construite en 2000, à l'identique de l'ancienne qui a été démontée pour aller dans un musée. Surprenant!

Nous continuons la route et une cascade attire notre attention. Comme il y a un petit parking juste à côté, nous nous y garons et Mireille (c'est devenu la photographe officielle du voyage) prend quelques photos.

Alors que Jacques regarde la cascade, soudain, un saumon la franchit d'un bond.

Puis un autre, et encore un autre!

On ne s'en rend pas très bien compte sur les photos, mais ce sont des saumons d'environ 1 m. Nous en voyons sauter des dizaines, plusieurs par minute.

Nous restons plus d'une heure, repas compris, à regarder et à photographier ces poissons, captivés par ces saumons qui, inlassablement, tentent de passer cet obstacle.

Comme on est sympa avec vous, on vous donne les coordonnées du parking, si vous passez par là pendant la période de reproduction entre mi-juin et mi-juillet: N62.89058, E11.18387. Ce sont les chutes d'Eggafossen.

Nous avons du mal à quitter ce merveilleux spectacle de la nature, mais nous finissons quand même par reprendre la direction de Røros.

C'est une ancienne ville minière pour le cuivre et nous voulons visiter la mine, ainsi que le musée.

Les renseignements que nous avons sur cette ville ne nous incitent pas à y passer la nuit car le parking serait bruyant.

Nous allons donc au bureau du tourisme pour nous renseigner sur les visites et on y apprend que la mine se trouve à 13 km et qu'il est plus intéressant de faire la visite de la mine le matin, puis celle du musée, en ville, l'après-midi car on peut alors assister à la coulée d'une barre de cuivre. Nous trouvons donc judicieux d'aller passer la nuit sur le parking de la mine, situé en pleine nature.

Auparavant nous faisons les services sur une aire (voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services) indiquée par le bureau de tourisme et nous nous rendons à la mine.

Parking de la mine de Røros
Parking de la mine de Røros

Nous y arrivons à 17 h et il y a déjà 2 CC qui ont eu la même idée que nous.

Nous serons ainsi prêts pour la première visite du matin à 10 h 30. Nous sommes à 900 m d'altitude et la température s'en ressent.

 

Nous avons fait 206 km aujourd'hui. (Total 13617). Parking de la mine de Røros.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MARDI 13 JUILLET 2010

Nous avons parlé trop vite de l'été car cette nuit il a plu copieusement et ce matin le ciel est bas.

Nous allons visiter la mine de cuivre comme prévu à 10 h 30 et nous tombons en même temps qu'un car de Russes!

Comme il y a quand même un couple de Néerlandais qui fait la visite en même temps que nous, nous aurons droit à quelques commentaires en anglais mais surtout en russe.

La visite est très intéressante car on descend dans la vraie mine où on voit encore du matériel d'extraction.

Avant de descendre tout le monde doit mettre un casque. Ça nous va à ravir!

Nous devons faire attention où nous mettons les pieds car le sol est très glissant à cause des eaux d'infiltration qui sont pompées en permanence. La température est de 5°. Au fond, ça ne nous change pas beaucoup de ce que nous avons connu jusqu'à présent...

L'environnement est jaune cuivré, et, l'exploitation ayant été arrêtée pour non rentabilité alors que le gisement n'était pas épuisé, on voit les traces rouges du cuivre et vertes de l'oxyde de cuivre sur les parois.

A midi nous revenons au jour et nous retournons à Røros puisque le musée s'y trouve. Nous visitons la ville dont les maisons sont bien conservées et nous nous rendons au musée de la mine.

Nous mangeons à la petite cafeteria du musée, comme les Norvégiens, c'est-à-dire que du sucré. Le parcours dans le musée se termine par une coulée de cuivre et c'est assez spectaculaire.

Nous n'avons pas envie de dormir à Røros, aussi nous prenons la route de Tolga où nous nous arrêtons, sur le parking du vieux pont, pour y passer la nuit.

Le temps ne s'est pas levé et la pluie continue de tomber par intermittence.

 

Nous avons fait 50 km aujourd'hui. (Total 13667). Parking de Tolga,

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MERCREDI 14 JUILLET 2010

Temps gris le matin, ensoleillé l'après-midi, 16°.

 

Bonne nuit calme sur ce parking où nous étions seuls.

Nous allons retourner vers la mer et nous empruntons des routes qui sont en fond de vallée et qui suivent des rivières tumultueuses.

Aujourd'hui c'est la Fête Nationale alors on a pavoisé!

En chemin nous nous arrêtons à Oppdal pour déjeuner et, après quelques recherches, nous trouvons un parking sur lequel nous avons la connexion internet. Ça nous permet de mettre le blog à jour.

Nous continuons ensuite notre route. Le temps s'améliore. Les montagnes sont zébrées de cascades bien alimentées par toutes les pluies et neiges de l'hiver dernier.

Nous arrivons au bord d'un fjord et comme il est encore tôt, nous décidons de chercher un emplacement près de l'eau pour pouvoir pêcher.

Nous trouvons notre bonheur à Røkkum, près de l'embarcadère du ferry pour Kvenna.

Le cadre est agréable, il y a déjà 2 CC allemands et nous nous mettons près d'eux.

L'un d'entre eux est en train de pêcher, mais sans succès pour l'instant. Ça ne décourage pas Jacques qui décide d'y aller quand même. Le second Ccariste allemand nous rejoint bientôt et nous voilà à trois, sur les rochers, à traquer le poisson.

Comme d'habitude Jacques a du mal à maîtriser son matériel, pendant que son plus proche voisin, concentré, sort un superbe poisson dont nous ne connaissons pas le nom. Du coin de l'œil Jacques l'observe et prend des leçons.

Leçons qui sont bientôt couronnées de succès puisqu'une touche importante agite sa canne.

Après une heure de lutte acharnée contre l'animal... Bon... non... après quelques minutes seulement! c'est un poisson de très belle taille qui apparaît à la surface.

Jacques fait le nécessaire pour le ramener à terre, mais, le poisson étant trop lourd, la canne à pêche se brise en 2. Quand on vous disait que le matériel n'était pas adapté!

Malgré tout, et fort de son expérience de pêcheur aguerri, Jacques réussit à le hisser sur un rocher et à le saisir. Le voisin allemand, conscient de l'inexpérience de Jacques, vient à la rescousse et l'aide à maîtriser le poisson.

C'est un magnifique euh… poisson, peut-être un lieu jaune, qui mesure 59 cm et doit peser environ 2 kg. La plus belle prise depuis que Jacques s'est mis à la pêche.

La partie de pêche se termine prématurément par panne de matériel, mais de toutes façons nous ne pêchons que ce que nous pouvons manger et on n'a pas la place pour faire des réserves.

Un poisson de cette taille est bien suffisant pour nous.

Nous continuons la soirée à discuter avec nos voisins allemands. C'est facile: ils ne parlent ni anglais ni français, et nous on ne parle pas allemand!

Mais on arrive quand même à communiquer. C'est la magie des voyages.

 

Nous avons fait 228 km aujourd'hui. (Total 13895). Parking du ferry à Røkkum

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


JEUDI 15 JUILLET 2010

On craignait que la nuit soit agitée à cause des ferries puisqu'il y en a jusqu'à minuit, et le matin à partir de 5 h 30.

Résultat: on n'a rien entendu et on s'est réveillé à 9 h!

Branle-bas de combat, à 10 h 45 on est enfin prêt. Nous disons au revoir à nos charmants voisins allemands et prenons la direction de Kristiansund.

En cours de route nous nous arrêtons pour faire quelques courses et notamment pour acheter une nouvelle canne à pêche.

De là nous prenons la route de l'Atlantique qui consiste en une succession de ponts reliant des petits îlots. Certains ponts sont spectaculaires. On dirait des tremplins pour le ciel! Le paysage est magnifique, mais le temps n'est hélas pas ensoleillé.

Nous continuons notre chemin en suivant la côte au plus près.

Malgré tout nous voyons assez peu la mer.

Le paysage est curieux: avec le relief, la végétation de sapins, les routes tortueuses, on a l'impression d'être en montagne alors qu'on est au bord de la mer.

La journée avançant nous cherchons un emplacement pour la nuit, et, fort de notre expérience d'hier soir, nous allons à l'embarcadère du ferry pour Aukra à Hollingsholmen.

Jacques veut essayer sa nouvelle acquisition et s'éloigne sur les rochers tandis que Mireille s'affaire à préparer le poisson pêché hier.

La nouvelle canne a l'air de bien fonctionner car c'est un maquereau de 41 cm qui vient mordre à l'hameçon.

Jacques tenterait bien d'en prendre un second mais la pluie vient contrarier ses projets et l'oblige à rentrer.

Bientôt des trombes d'eau s'abattent sur le CC.

Au cours de la soirée il y a une certaine agitation avec les ferries, mais ça se calme ensuite. Une voiture allemande et un fourgon hollandais viendront nous rejoindre pour passer la nuit sur ce parking.

 

Nous avons fait 217 km aujourd'hui. (Total 14112). Embarcadère du ferry, Hollingsholmen

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


Vendredi 16 juillet 2010

– Temps ensoleillé, 24°.

  La nuit a été calme mais courte. Dès 7 h des bruits de moteur nous réveillent. Le ferry vient d'accoster et les passagers reprennent leurs voitures garées au parking.

On ne se lève pas pour autant, on attend que l'heure soit décente pour des vacanciers.

On part vers 10 h 45 en direction d'Ålesund.

Après quelques kilomètres, nous prenons un ferry (voir fiche pratique n°5, Les ferries) pour une courte traversée de fjord. A notre grand étonnement l'employée oublie de nous faire payer. On ne court pas après...

Nous arrivons à Andalsnes où nous bifurquons pour prendre la célèbre Trollstigen, la route des trolls.

C'est une route impressionnante, pas large, qui comprend 11 virages en épingle et qui grimpe la montagne en suivant un torrent furieux.

Quel beau spectacle!

Au sommet il y a un parking et des belvédères ont été créés récemment pour avoir une vue saisissante sur la route. Les rambardes des belvédères sont en verre, ce qui augmente l'effet vertigineux.

Les reflets bleutés sont dus à l'eau de fonte des glaciers.
Les reflets bleutés sont dus à l'eau de fonte des glaciers.

Le parking du sommet est en travaux et prochainement l'endroit n'aura plus le charme qu'il a actuellement, les chalets de bois seront remplacés par une construction de béton.

Nous continuons la route. Le décor est magnifique, nous suivons un torrent aux reflets bleutés, mais la route n'est plus spectaculaire comme dans la montée.

A Gudbrandsbru nous faisons un arrêt pour admirer des gorges très étroites et profondes. Des passerelles en fer ont été construites pour canaliser le flot des touristes.

L'eau est bleu glacier.

fraises Valldal
Vente de fraises au bord de la route

Nous suivons la vallée de Valldal bordée de champs de fraisiers. Nous profitons pour en acheter auprès de 4 charmants garçonnets qui prennent leur rôle très au sérieux.

Nous décidons de ne pas continuer vers Geiranger que nous visiterons dans quelques jours, mais de rejoindre Ålesund. Nous y arrivons vers 19 h 30. La ville est très animée et nous rejoignons, non sans difficultés, le parking réservé aux CC près du port.

Nous prenons la dernière place libre, heureusement face à la mer, car il y a beaucoup de monde, surtout des Norvégiens venus passer le week-end, et nous sommes les seuls Français.

Il y a pas mal d'ambiance, mais ça se calme dans la soirée. Ça nous change de nos soirées solitaires! Ici nous sommes près de 40!

 

Nous avons fait  241 km aujourd'hui. (Total 14353). Ålesund, parking du port

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


Samedi 17 juillet 2010

– Temps couvert, petites pluies, 17°.

 

Ben non! Ça ne s'est pas calmé! Il y a eu des éclats de voix pendant toute la nuit et dès 7 h des individus ont cru bon de déambuler entre les CC en parlant et riant haut et fort!

Il faut dire qu'il y a une sorte de foire commerciale dans le centre d'Ålesund et que ça a attiré des commerçants non sédentaires sur l'aire des CC.

Bref c'est la plus mauvaise nuit que nous ayons passée depuis notre départ. Pour quasiment le même prix on aurait mieux fait d'aller dans un camping.

La situation de l'aire est quand même intéressante puisqu'elle nous permet d'aller, à pied, visiter la ville. Ålesund est charmante, bâtie autour d'un petit port, et agréable à visiter.

Nous partons vers 11 h avec comme objectif l'île de Runde.

Nous prenons un ferry (voir fiche pratique n°5, Les ferries) à Sulesund pour Hareid et vers 14 h nous arrivons au camping Goksøyr Camping.

C'est un petit camping fréquenté surtout par les amateurs d'oiseaux car Runde abrite une réserve naturelle dans laquelle on peut observer toutes sortes d'oiseaux marins dont une colonie importante de macareux moines qui viennent passer l'été ici.

Le patron du camping nous indique où et comment observer les oiseaux et nous nous installons pour 2 nuits, face à la mer, comme d'hab.

Du CC nous pouvons déjà voir des familles d'eiders, de colverts, de bergeronnettes, de corneilles mantelées et d'innombrables goélands de toutes sortes.

Certains prennent même le CC comme perchoir.

Il n'y a pas encore beaucoup de monde, mais dans la soirée le camping sera bien rempli. Il y a une connexion internet (gratuite) aussi nous profitons pour mettre le blog à jour.

Les macareux passant le plus clair de leur temps en mer à se nourrir, on ne peut les observer sur les falaises que le soir à partir de 21 h. C'est donc à 20 h 30 que Jacques se met en route, Mireille, sujette au vertige, préfère lui donner pour mission de ramener de belles photos.

Les macareux, ça se mérite! Au début c'est un chemin revêtu. Chouette! Mais ça grimpe dur, environ 30% et les mollets en prennent un coup. Puis la pente diminue (20% quand même) et le chemin est empierré. Ensuite on arrive sur le plateau, la pente est plus faible, mais avec les pluies fréquentes de cet été qui n'en a que le nom, c'est un véritable bourbier qui nous attend. Enfin, après 1 h de grimpette on arrive au sommet de la falaise et la vue sur l'autre versant est vertigineuse. Sur le plateau poussent des linaigrettes (clin d'œil à Zoé).

Encore une centaine de mètres et les premiers macareux apparaissent à flanc de falaise. Il faut se mettre sur le bord pour les voir et ils sont assez loin. Les premières photos ne sont pas sensationnelles.

Dans le bas on en voit des centaines qui volent, mais ils sont trop loin pour nous.

On continue encore sur la ligne de crête et un peu plus loin on peut descendre le long de la falaise, en prenant des précautions.

Et là, les macareux sont à la parade. Ils viennent se poser à quelques mètres de nous et nous regardent de leur petit œil rond curieusement encadré par un contour triangulaire.

Ils ne sont pas farouches et l'un d'eux vient même se poser à 2 m de Jacques qui en profite pour le mitrailler de photos.

On se demande même si ce sont les hommes qui viennent observer les macareux, ou l'inverse!

Après ½ h d'observation il faut se résoudre à prendre le chemin du retour, plus facile qu'à l'aller du fait de la descente. Le dernier tronçon, bien que revêtu, met les tendons à dure épreuve à cause de la pente importante.

Il ne reste plus qu'à faire le rapport auprès de Mireille et à trier les photos.

La soirée se termine par un magnifique embrasement du ciel au soleil couchant.

Coucher de soleil sur l'ile de Runde, Norvège
Coucher de soleil sur l'ile de Runde

  Nous avons fait 77 km aujourd'hui. (Total 14430). Camping de Runde

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


Dimanche 18 juillet 2010

– Temps couvert, pluie, vent, 13°.

 

Aujourd'hui: rien.

Ou plutôt une multitude de petites choses que nous avions différées, pour l'entretien de nos affaires et du CC.

Et puis aussi l'anniversaire du 3ème mois depuis notre départ.

Le temps ne se prêtant pas aux balades, nous sommes restés au camping toute la journée et nous avons bricolé de droite et de gauche, parlé avec les voisins, observé les oiseaux juste devant le CC, organisé le blog car il était arrivé à la limite de ce qui est permis et il a fallu regrouper les différentes pages par quinzaine pour diminuer le nombre de pages.

Pas de photo non plus. C'est promis: on se rattrapera demain!

 

Nous avons fait 0 km aujourd'hui. (Total 14430). Camping de Runde

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)