Norvège NORD (de Kirkenes aux îles Lofoten)

9 juin 2010 au 30 juin 2010

MERCREDI 9 JUIN 2010

Nous voici en Norvège.

Quelques km après le passage de la frontière, le paysage change radicalement.

Plus de forêt, mais des landes avec des arbres rabougris, et surtout la mer qui s'avance très profondément dans des fjords.

La route longe le fjord pendant de nombreux km et permet de superbes points de vues.

L'habitat qui était très dispersé et caché dans les bois en Finlande, est ici regroupé en hameaux.

Nous nous arrêtons près d'une cascade au débit impressionnant.

Puis nous allons jusqu'à Kirkenes, port le plus oriental de la Norvège. La ville est plus grande que nous l'imaginions et sous le soleil elle a un aspect agréable mais fonctionnel et dénué de charme.

Les gens profitent du soleil et sont installés aux terrasses.

Au port une flottille importante de pêcheurs de crabes géants, battant pavillons russes et norvégiens, est amarrée et l'express côtier Hurtigruten attend ses passagers pour repartir vers le sud.

Quelques coques rouillées semblent pourrir le long d'un quai.

Nous faisons quelques courses et nous déjeunons sur un parking du port.

Nous prenons ensuite la direction de Grense Jakobselv, en limite avec la Russie.

La route de 46 km est assez mauvaise sur le premier tiers, franchement mauvaise sur le deuxième tiers et finit en piste. Nous avons mis 1 h ½ pour la parcourir. Comme c'est un cul-de-sac, nous devrons refaire le même chemin en sens inverse demain.

En route nous rencontrons un poste de douane russe, puis nous longeons la rivière qui fait frontière entre les 2 pays. Des balises, jaunes pour la Norvège, rouges et vertes pour la Russie jalonnent cette frontière.

Enfin nous arrivons au bout de la route, sur un minuscule parking, face à la mer de Barents.

Nous avons l'impression d'être au bout du monde dans ce coin de nature sauvage. De nombreux oiseaux de mer pêchent et nous avons le plaisir de voir un phoque s'ébattre parmi eux.

Nous nous installons sur ce parking pour y dormir et, peut-être, voir le soleil de minuit (voir fiche pratique n° 14 Le soleil de minuit).

Ah! le soleil de minuit! Ce n'est pas si facile de le voir. D'abord il faut du soleil, ce qui n'est pas si évident dans ces régions très septentrionales.

Quand le soleil est là, il faut qu'il ne soit pas caché par un rideau d'arbres ou un repli de terrain lorsqu'il est à son point le plus bas.

Et enfin il faut être encore debout à minuit!

Aujourd'hui ça devrait le faire: il a fait beau, on est face à la mer et orientés au nord, on est encore debout.

Tout semble bon... mais le ciel qui était dégagé s'est maintenant empli de nuages et le soleil est derrière! Il reste 30 mn aux nuages pour se disperser, mais ça semble mal parti.

On vous dira la suite demain.

 

Nous avons fait 126 km aujourd'hui (total 8573 km). Parking de Grense Jakobselv.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


JEUDI 10 JUIN 2010

Beau temps entrecoupé d'averses neigeuses, 10°.

 

Il fait frais ce matin mais le soleil est là et réchauffe rapidement notre petite maison à roulettes.

Pour le soleil de minuit, c'est encore raté, les nuages ne se sont pas dispersés.

Hier un CC néerlandais et un CC anglais nous ont rejoints.

Ce matin nous discutons un peu avec les anglais. Ils parlent couramment français, ce qui nous convient bien.

Après une petite promenade sur la plage nous repartons faire la route en sens inverse. Elle ne s'est pas arrangée pendant la nuit et il nous faut à nouveau 1 h ½ pour la parcourir. Mais franchement, ça vaut la peine, à condition de passer la nuit au bout. Si ce n'est que pour faire une excursion, le trajet ne vaut pas le coup. C'est du moins notre avis.

Varangerfjorden
Varangerfjorden

Nous partons vers l'ouest par la E6. Nous faisons un arrêt pour déjeuner sur une aire de repos au bord d'un fjord, avec un superbe panorama.

Nous continuons la E6 le long du Varangerfjorden. La route longe le fjord et les paysages sont magnifiques. Nous avons la chance d'avoir du soleil entre 2 courtes averses de neige, ce qui ajoute à la beauté des paysages.

Nous suivons le contour du fjord par la E75 et à Nesseby le parking d'une église nous semble bien accueillant .

Depuis la rédaction de ce récit nous avons appris que le parking de l'église de Nesseby était interdit la nuit.

Nous poussons jusqu'au petit port pour voir les séchoirs à morues et nous revenons au parking pour nous installer pour la soirée.

Nous sommes près d'une petite plage et du CC nous pouvons à loisir observer un bon nombre d'oiseaux qui ne se doutent pas de notre présence à l'intérieur.

Nous ajoutons ainsi à notre palmarès des oiseaux observés, des combattants variés curieusement décorés d'une collerette de plumes, un couple de rapaces, sûrement des aigles pêcheurs et des hiboux des marais qui chassent la nuit, mais ici en cette période, la nuit est toujours claire, ce qui nous permet de bien les observer.


VENDREDI 11 JUIN 2010

– Beau temps, 10°.

 

On ne s'y attendait pas car un petit relief masquait l'horizon, mais la nuit dernière nous avons eu droit à notre premier soleil de minuit. Ben c'est toujours le même soleil que celui de 10 h ou 11 h!

Comme il était face à nous, il a éclairé tout le CC, ses rayons le traversant jusqu'au lit.

soleil de minuit en Norvège
Notre premier soleil de minuit à travers le pare-brise

Ce matin, branle-bas de combat! Une nouvelle fois une voiture mortuaire vient se garer près de l'église! Nous nous habillons rapidement et allons sur le parking du port pour déjeuner et faire notre toilette.

Ensuite direction Vadso puis Ekkeroy. Nous nous garons à côté de 4 CC français.

Nous faisons un tour sur l'île où niche une importante colonie d'oiseaux de mer. Mais nous sommes déçus car on ne voit que des mouettes et des goélands.

En nous promenant dans le village nous observons que les antennes satellites sont pointées vers... le sol, tellement on est au nord!

Nous déjeunons sur le parking, après avoir échangé quelques mots avec nos compatriotes, et nous reprenons la route en sens inverse. Nous avons en effet décidé de ne pas aller jusqu'au bout de cette route, pourtant belle, car le kilométrage est trop important, et il faut revenir par la même route.

Nous faisons un plein de GO à Varangerbotn. Nous n'en n'avons pas réellement besoin, mais dans le nord les pompes sont assez espacées et nous préférons prendre nos précautions.

Nous prenons ensuite la E6/E75 jusque Tana Bru où nous trouvons une aire de services gratuite qui nous permet de faire nos vidanges.

Nous prenons la N98 vers le nord jusqu'à Ifjord. Si les paysages sont beaux, la route est en très mauvais état, pleine de trous avec même un long passage non revêtu.

Nous roulons entre les plaques de neige et les lacs encore en partie gelés. A certains endroits la neige accumulée sur les bas-côtés atteint une hauteur impressionnante.

D'Ifjord nous montons vers le nord par la 888. C'est un billard!

La route longe le Laksefjorden et nous offre des panoramas superbes jusqu'à Bekkarfjord.

A partir de là elle entre dans les terres et nous avons droit à 85 km de route monotone, dans un paysage lunaire que viennent seulement agrémenter quelques lacs gelés et des torrents dont les rives sont enneigées.

Des rennes paissent de ci de là et nous manquons d'emboutir une mère et son petit qui ont la mauvaise idée de traverser juste quand nous arrivons. Un coup de frein énergique permet d'éviter l'accident... Ce n'est pas ce soir qu'on va manger du renne!

Nous atteignons enfin Gamvik, petite ville isolée au bout de la péninsule, et nous poussons jusqu'au phare de Slettnes, pointe septentrionale de la presqu'île.

Nous n'avons rencontré presque personne tout au long du trajet, mais là, surprise, il y a déjà une dizaine de CC sur le site. Nous qui pensions être seuls au monde, nous voilà servis!

Nous nous installons sur le parking le plus au nord, en compagnie d'un CC allemand et d'un suisse. Nous avons la vue sur la mer de Barents où nous voyons bientôt passer l'express côtier Hurtigruten.

La nuit devrait être calme...

 

Nous avons fait 359 km aujourd'hui (Total 9129 km). Parking de Sletness.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


SAMEDI 12 JUIN 2010

– Beau temps, 12°.

 

La nuit fut calme.

Hier soir nous avons encore vu le soleil de minuit. (Pour Mireille les nuits sont courtes!)

Après les nombreux km d'hier, nous prenons notre temps ce matin.

Jacques fait une petite balade dans les sentiers de la réserve naturelle où nous avons passé la nuit, et nous partons vers 11 h ½.

Nous visitons Gamvik, visite rapide car ce port de pêche est petit, et nous reprenons la route que nous avons prise hier, en sens inverse, jusqu'à Mehamn où nous trouvons une aire de services et 2 parkings réservés aux CC.

Nous poussons ensuite jusqu'à Kjøllefjord,

En chemin nous voyons une tente same avec l'enclos des rennes. Il n'y a personne, mais les 2 rennes qui sont dans l'enclos se laissent facilement caresser.

Kjøllefjord
Kjøllefjord

Nous déjeunons à Kjøllefjord, petit village de pêcheurs qui aligne ses maisons en bois peintes de toutes les couleurs au fond d'un fjord.

Nous repartons affronter la longue route qui doit nous ramener à Ifjord, point de départ de l'escapade dans la presqu'ile de Nordkinnhalvoya.

Nous nous apprêtons à trouver cette route à nouveau monotone, mais en fait elle semblera passer vite. En effet, en cours de route Mireille apercevra sur le bas-côté, un grand rapace. Coup de frein, marche arrière sur une cinquantaine de mètres, mais le bruit du moteur le fait s'envoler et se poser un peu plus loin. Aux jumelles nous l'observons longuement et, grâce à nos livres, nous pouvons identifier un pygargue à queue blanche, grand rapace de 2,40 m d'envergure, le plus grand rapace visible en Europe septentrionale. Nous le photographions, mais le grossissement de notre zoom ne permet pas d'en avoir une photo satisfaisante. Nous sommes très contents de l'avoir vu et après un bon moment nous quittons les lieux à regret.

Nous arrivons à Ifjord et nous commençons à chercher un emplacement pour la nuit.

Bien que le camping sauvage soit autorisé en Norvège, ce n'est pas toujours facile de trouver un endroit qui soit à la fois beau et sécurisant. En effet les bords des fjords sont souvent inaccessibles et quand ils sont accessibles, ce sont des propriétés privées qui en occupent les rives. On peut bien sûr s'arrêter sur n'importe quel parking, mais ça manque de charme, et le samedi soir, il vaut mieux être à l'écart des lieux fréquentés.

Aussi sommes-nous entrés dans un petit chemin qui nous a mené jusqu'à une propriété privée. Nous nous sommes avancés malgré tout et nous avons rencontré le propriétaire des lieux, un vieux Norvégien vivant seul, et ne parlant que norvégien. Mireille a tenté, avec un certain succès, de dialoguer avec lui en néerlando-norvégien et on a cru comprendre qu'en fait le chemin traversait son terrain et qu'on pouvait continuer. Avec son autorisation, nous nous sommes donc installés juste après sa clôture, face au fjord.

Exceptionnellement nous ne vous dirons pas exactement où nous sommes, par respect pour ce monsieur, mais nous vous montrons la vue qu'on a ce soir depuis le CC.

Quelque part près d'Ifjord
Quelque part près d'Ifjord

Ça ne se voit pas bien sur la photo, mais il y a un îlot avec une petite colonie de phoques qui viennent se reposer sur les rochers et que nous pouvons admirer avec les jumelles.

Il est minuit et le soleil est présent. Ça fait le 3ème soleil de minuit successif!!!

 

Nous avons fait 193 km aujourd'hui (Total 9322 km). Quelque part au nord!

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


DIMANCHE 13 JUIN 2010

– Beau temps, 10°.

 

Encore une bonne nuit! Le temps est frais et ensoleillé ce matin.

Avant de quitter notre hôte, nous ne manquons pas de lui offrir une bouteille de french wine, visiblement très appréciée.

Après bien des tergiversations, nous décidons d'aller au Cap Nord. (voir fiche pratique n° 15 Le Cap Nord)

Nous sommes en effet partagés entre le fait de contribuer à alimenter un piège à touristes, et la symbolique forte du Cap Nord. Nous avons opté pour la deuxième solution car c'est le point d'orgue de notre voyage et il serait dommage de passer si près sans y aller.

C'est comme si on allait à Paris sans aller voir la Tour Eiffel!

Nous nous arrêtons à Lakselv pour faire le plein de GO et les services dans la station Esso.

Nous en profitons pour y acheter des hot-dogs que nous mangeons sur un parking proche.

En Norvège, comme dans les autres pays que nous avons visités, les stations-services sont des véritables lieux de vie où on vient acheter son pain, manger un morceau, poster son courrier, etc. C'est souvent le seul commerce à des kilomètres à la ronde.

Nous montons ensuite vers le Cap Nord. Sur la route nous rencontrons de nombreux troupeaux de rennes et il faut être vigilant pour la conduite, ces animaux ayant la fâcheuse manie de traverser juste quand vous passez.

Nous passons quelques tunnels dont un à péage (depuis notre voyage ce tunnel est devenu gratuit) et nous arrivons sur l'île du Cap Nord.

Cette île est plus peuplée que nous l'imaginions et il y a plein de petites maisons dont certaines ont un toit recouvert d'herbe.

Nous arrivons au Cap Nord à 17 h 30 et nous nous installons sur la falaise, face à la mer, où sont déjà installés une trentaine de CC.

Nous avons de la chance, le ciel est dégagé et nous pouvons prendre de nombreuses photos avant que le gros des touristes n'arrive pour le soleil de minuit.

Nous visitons le centre d'informations sur le Cap Nord, dont les sous-sols recèlent une chapelle, un bureau de poste, un cinéma et un balcon panoramique sur l'océan glacial arctique.

Il y a aussi l'inévitable magasin de souvenirs et un restaurant.

Nous regagnons le CC et, pour fêter l'événement nous débouchons une petite bouteille de champagne mise au frais pour l'occasion!

Le temps est extrêmement changeant et par moment la neige tombe par petites averses, puis le soleil refait son apparition.

Un peu avant minuit nous retournons voir l'extrémité du cap. De nombreux autobus sont arrivés entre temps déversant leurs flots de touristes de toutes nationalités.

On se croirait sur les Champs-Elysées le 31 décembre à minuit!... Sauf qu'il fait jour.

Pour notre bonheur le soleil apparaît entre 2 nuages et les appareils photos crépitent pour immortaliser cet instant.

La magie du moment, le symbole du lieu nous confirment dans notre choix d'être venus jusqu'ici.

Tenez, on vous fait cadeau du spectacle:

Soleil de minuit au Cap Nord
A minuit les nuages se déchirent pour laisser apparaître le soleil.

Nous avons fait 319 km aujourd'hui (Total 9641 km). Parking du Cap Nord.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


LUNDI 14 JUIN 2010

– Temps gris et pluvieux, 7°.

 

Il a fait très froid cette nuit et le thermomètre extérieur indique 1° au réveil.

Nous retournons au centre du Cap Nord pour acheter des cartes postales que nous expédions sur place pour qu'elles portent le cachet du Cap Nord.

Nous assistons à la projection d'un film panoramique sur le cap à travers les saisons et retournons au CC pour déjeuner puis nous prenons la route du retour.

En effet le ticket d'entrée donne droit à 48 h sur place, mais ayant eu la chance de voir le soleil de minuit sur le cap, nous préférons quitter l'endroit après le déjeuner pour continuer la visite de l'île.

Nous allons à Skarsvåg, village de pêcheurs sans grand intérêt et à Honningsvåg.

Cette ville nous surprend par son activité. C'est en effet le plus grand port de l'île et les bateaux de l'Hurtigruten ainsi que des paquebots de croisière y font escale. Nous arrivons juste pour le départ de l'Hurtigruten et l'arrivée d'un superbe paquebot. Ceci fait le bonheur de l'artisanat local.

Parking nuit près d'Olderfjord
Parking nuit près d'Olderfjord

Le Cap Nord étant un cul-de-sac, la route du retour est la même que celle de l'aller.

Sous le ciel plombé elle est beaucoup moins agréable.

Nous nous arrêtons peu après Olderfjord sur une aire de pique-nique pour passer la nuit.

 

Nous avons fait 165 km aujourd'hui (Total 9806 km). Parking près d'Olderfjord.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MARDI 15 JUIN 2010

– Temps nuageux avec éclaircies, sans pluie, 12°.

 

Dans la nuit un petit fourgon allemand nous a rejoint si discrètement que nous n'avons rien entendu. C'est en le voyant partir ce matin que nous nous sommes aperçus de sa présence.

L'objectif du jour c'est Alta où nous avons une adresse pour prendre du GPL (voir fiche pratique n° 9, gaz et électricité). En effet notre bonbonne est vide et nous sommes sur la bouteille de propane depuis 3 jours.

Nous continuons donc la E6 qui traverse un paysage de landes et de forêts de bouleaux rabougris.

Il y a toujours de nombreux rennes qui nous obligent à une conduite attentive et prudente.

Vers 11 h 30 nous arrivons à Alta et le GPS nous conduit directement à la station qui délivre le GPL.

Notre adresse était donc bonne. Nous faisons en même temps un plein de GO.

Alta est une ville animée mais son seul intérêt réside dans son musée des gravures rupestres datant de plusieurs milliers d'années.

Nous le visitons, aussi bien la partie intérieure que le circuit extérieur, très bien fait, qui nous conduit sur 3 km environ à la découverte de ces gravures sur les rochers, représentant des scènes de pêche et de chasse.

Les toilettes sont aménagées dans un abri anti-atomique. Alta
Les toilettes sont aménagées dans un abri anti-atomique.

Détail insolite: les toilettes du musée font partie d'un abri anti-nucléaire construit dans les sous-sols du bâtiment... La Russie et ses sous-marins nucléaires n'est pas loin!

Nous passons plus de 2 heures pour cette visite, puis nous déjeunons sur le parking.

Ensuite nous décidons de chercher une connexion internet.

Nous essayons la bibliothèque: fermée à 15 h, puis l'office du tourisme qui ne sait pas nous renseigner. En circulant dans la ville nous nous rendons compte qu'elle est en train d'évoluer, un tout nouveau centre ville est en train de naître et il y a des chantiers de constructions partout.

Nous avisons la cité universitaire et nous nous garons à côté. Bingo! La connexion fonctionne! Nous mettons donc notre blog à jour, qui a déjà une semaine de retard.

Il est déjà 19 h quand nous nous mettons à le recherche d'un endroit pour la nuit et c'est sur un parking privé, après avoir demandé l'autorisation du propriétaire, que nous posons nos roues.

Nous avons remarqué que les Norvégiens sont assez indifférents à ce que les autres (nous en l'occurrence) font. Mais quand vous leur demandez quelque chose, ils font tout pour vous donner satisfaction quand ils le peuvent.

Ce soir quand nous avons vu ce vaste parking gravillonné, nous avons demandé à la maison voisine s'ils connaissaient le propriétaire et si nous pouvions y passer la nuit.

La personne s'est empressée de téléphoner au propriétaire pour lui en parler et nous a ainsi transmis son autorisation.

Nous sommes donc au milieu d'un petit lotissement, au calme, avec même une petite vue sur la mer.

Pour les mêmes raisons de discrétion envers nos hôtes que lors de notre précédente étape chez un particulier, nous ne vous en dirons pas plus sur la situation de ce parking.

Désolés...

 

Nous avons fait 131 km aujourd'hui (Total 9937 km). Parking au nord!

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MERCREDI 16 JUIN 2010

– Temps nuageux avec éclaircies, sans pluie, 12°.

 

Quelques kilomètres après notre départ, nous découvrons un bel emplacement pour stationner de nuit, au bord du fjord, sur la E6 à 12 km d'Alta vers l'ouest, à Kåfjord, à droite avant le pont.

On était bien la nuit dernière, mais là on aurait été mieux. Avis aux amateurs.

Nous continuons la E6 et à Talvik nous trouvons une station Shell où nous pouvons faire les services gratuitement. On peut même y dormir, sa situation près d'un petit port étant agréable.

La route serpente maintenant le long du fjord offrant de magnifiques paysages de l'eau et des montagnes enneigées environnantes. Quelques éclaircies nous permettent d'apprécier encore mieux ces panoramas.

Nous nous arrêtons pour déjeuner sur un minuscule parking en altitude d'où la vue sur le Badderfjorden est superbe.

Plus loin une jolie cascade s'offre à nos regards.

Notre itinéraire nous conduit ensuite à Oderdalen, où nous nous arrêtons sur le port pour y passer la nuit.

Nous sommes seuls quand nous nous installons, mais rapidement 2, puis 3, puis 5 CC, trouvant l'endroit à leur goût, nous rejoignent.

Nous sommes bien installés lorsqu'une voiture arrive et un responsable du port vient expliquer aux CC qu'un navire de croisière est attendu pour demain et que nous ne pouvons pas rester où nous sommes. Il nous indique un autre parking près de la mairie-école où nous nous installons en compagnie d'un CC belge.

Ils sont de Brugge et Mireille peut leur faire un brin de causette en flamand!

 

Nous avons fait 223 km aujourd'hui (Total 10.160 km). Parking Port d'Oderdalen.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


JEUDI 17 JUIN 2010

Nuit bruyante sur ce parking, trop près de la E6.

A 3 h du mat' une mouette a eu la bonne idée de se poser sur le lanterneau nous offrant une vue par en dessous!

Après avoir dit au revoir à nos voisins d'une nuit, nous prenons la direction de Tromsø par la E6.

Il existe un ferry reliant directement Oderdalen à la rive opposée et permettant d'économiser quelques dizaines de kilomètres, mais cela nous priverait du plaisir de longer les rives des fjords, aussi nous ne le prenons pas.

Malgré un ciel couvert les paysages sont toujours aussi beaux.

Nous arrivons vers 13 h sur le parking de la cathédrale arctique de Tromsø où nous déjeunons.

Nous allons ensuite visiter la cathédrale, mais au moment d'y entrer, l'hôtesse nous indique qu'il va y avoir un concert d'orgue à 14 h et qu'il n'y a pas de visites pendant ce temps-là. Après une brève concertation, et le concert ne durant qu'une demi-heure, nous décidons d'y assister plutôt qu'attendre dehors.

Nous profitons donc de l'acoustique de la cathédrale, très moderne, et nous ne le regrettons pas.

Nous allons ensuite dans la ville même où nous faisons une balade dans le centre, le port et le vieux quartier des maisons en bois.

Nous reprenons le CC pour nous rendre sur l'île de Kvaløya.

Pour sortir de Tromsø nous empruntons un tunnel, où plutôt un dédale de tunnels allant dans plusieurs directions. Creusés dans la roche il n'y a pas moins de 3 rond-points qui relient ces tunnels entre eux.

Nous parcourons la côte sud de Kvaløya par une route quasi déserte bordée de petites cabanes de pêcheurs, jusqu'à l'île de Sommaroy.

Sommaroy est une île qui semble très prisée, au vu des très belles maisons qui y sont construites. On y accède par un pont à une seule voie.

Les plages sont de sable blanc et la mer est vert émeraude. On comprend que cette île attire de nombreux Norvégiens.

Nous nous installons sur un petit parking, après en avoir demandé l'autorisation au riverain, en face de rochers sur lesquels nous pouvons observer de nombreux oiseaux de mer, pendant une bonne partie de la soirée. Dans les herbes autour de nous il y a des nids d'eiders. Nous prenons garde à ne pas les déranger.

 

Nous avons fait 289 km aujourd'hui (Total 10.449 km). Parking Sommaroy.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


VENDREDI 18 JUIN 2010

– Temps ensoleillé puis nuageux, 12°.

 

Aujourd'hui ça fait 2 mois que nous sommes partis!

Nous faisons le tour de Sommaroy, tour vite fait car l'île est toute petite. Le soleil revenu met en valeur les couleurs des plages et de la mer. C'est très beau, on dirait la Corse!... la chaleur en moins.

Nous repassons le pont en sens inverse et nous allons à Hillesoy pour prendre un ferry qui nous emmènera à l'île de Senja (voir fiche pratique n°5, Les ferries).

¾ h d'attente, ¾ h de traversée et nous débarquons à Botn-Hamn.

Nous allons à Hussoy, village de pêcheurs construit sur une île reliée à la terre par une digue. Le site est très beau, mais le village ne vaut que par sa situation car il n'a rien de particulier.

Nous déjeunons sur une aire de pique-nique avant la digue.

Tunnel Norvège
Tunnel creusé dans la roche.

Nous continuons le tour de Senja et nous allons jusqu'au bout de chaque pointe, ou presque.

Les routes sont étroites et mal entretenues, et pour se croiser il faut utiliser des élargissements aménagés régulièrement.

La route emprunte des tunnels impressionnants, sombres et étroits, à l'intérieur desquels il y a aussi des élargissements pour se croiser.

Nous avons des difficultés à trouver un emplacement pour la nuit, la route étant généralement coincée entre le fjord et la montagne.

C'est sur le parking du cimetière de Balleviska que nous finissons par trouver une place pour la nuit.

Le vent s'est levé et notre emplacement semble être mieux situé que si nous étions au bord de mer car nous ne sentons pas les bourrasques.

 

 

 

 

Nous avons fait 148 km aujourd'hui. (Total 10.597 km) Parking Balleviska.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


SAMEDI 19 JUIN 2010

-Pluie et même neige en soirée, 6°.

 

Temps couvert au réveil. La nuit a été calme comme d'habitude.

 Nous finissons le tour de l'île de Senja et nous arrivons à Finnsnes sous la pluie.

Nous y trouvons une aire de services, mais sans eau et, comme le temps n'est pas à la promenade, nous profitons pour chercher une connexion internet que nous trouvons sur le parking des bus et taxis.

Dans nos mails il y a un message de Françoise et Gérald (ago 31 sur CCInfos) qui nous indique qu'ils sont aux îles Vesteralen et nous donnent leur numéro de téléphone pour une éventuelle rencontre. Mais le mail date de 3 jours. Sont-ils encore dans la région?

Nous leur envoyons un message avec notre itinéraire du jour et aussitôt ils répondent et nous donnent RV aux chutes de Mavselvfossen où nous avions décidé de passer la nuit.

Nous mettons le blog à jour et nous partons en direction des chutes.

Arrivés à 17 h, ils nous rejoignent à peine 10 mn plus tard.

Nous visitons les chutes ensemble.

C'est une large cascade qui s'étale sur plusieurs centaines de mètres de long. Plutôt des rapides qu'une cascade. Mais l'hiver ayant été neigeux et tardif, le niveau de l'eau est très élevé et le débit est impressionnant.

Sur le côté une échelle à saumons a été aménagée pour leur permettre de remonter le courant. Nous attendons vainement d'en voir sauter, mais d'après les Norvégiens, il y a beaucoup d'eau, donc les saumons préfèrent nager au lieu de sauter.

Nous avions l'information que nous pouvions dormir sur le parking des cascades.

En fait c'est un camping qui en est propriétaire et pour y rester la nuit, il faut payer le prix du camping.

Comme nous n'avons besoin de rien au niveau des services, nous allons 2 km plus loin, sur un terre-plein repéré à l'aller et nous installons nos 2 CC près de celui d'un Norvégien déjà présent.

Nous passons la soirée dans le CC de Françoise et Gérald à échanger nos renseignements de voyage, eux montant vers le nord et nous descendant vers le sud.

Ce fut un moment de partage très agréable.

Pendant ce temps, alors qu'une amicale chaleur humaine se répandait à l'intérieur, dehors il tombait de gros flocons de neige...

 

Nous avons fait 159 km aujourd'hui (Total 10.756 km) Parking Mavselvfossen.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


DIMANCHE 20 JUIN 2010

– Pluie cessant en fin d'après-midi, 5°.

 

Il fait froid au réveil. La nuit a été calme sur ce terre-plein au milieu de la forêt.

Nous échangeons encore des tuyaux avec Françoise et Gérald, faisons une photo souvenir de notre rencontre, puis nous nous quittons, eux vers le nord, nous vers le sud.

Nous prenons la direction des îles Vesteralen, mais le temps pluvieux ne nous incite pas à faire une étape de découverte. Nous constatons que la neige d'hier a saupoudré de blanc les sommets environnants et même les bords de la route.

 

Demain c'est l'été!!!

Aire de Lødingen
Aire de Lødingen

Nous allons directement à Lødingen, sur une aire conseillée par nos amis, et y arrivons vers 16 h 30.

L'aire est idéalement située sur un îlot relié à la terre par une digue étroite. Nous nous installons face à une petite plage. Il y a déjà quelques CC, mais rapidement l'aire se remplit et c'est environ 20 CC qui trouveront place pour la nuit.

 

 

 

 

 

Nous avons fait 215 km aujourd'hui. (Total 10.971 km) Aire de Lødingen.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


LUNDI 21 JUIN 2010

– Pluie, pluie, pluie..., 7°.

 

Ça y est! C'est l'été! Dès le matin la température est douce et le soleil brille! Les oiseaux gazouillent dans les branches, les fleurs s'ouvrent, répandant leurs parfums suaves, les enfants s'ébattent joyeusement dans les prés...

Vous y avez cru? Non, bien sûr! Ce n'est l'été qu'au calendrier! C'est la pire journée que nous ayons eue depuis notre départ. Le ciel est chargé de gros nuages noirs qui dissimulent les sommets des montagnes environnantes, le vent souffle en rafales, la température ne dépasse pas 7/8°.

Comme il n'y a pas lieu de se dépêcher, le temps ne se prêtant pas aux balades, on part vers 11 h 30 après avoir fait les services, en direction de Sortland.

On profite pour faire des courses dans un Maxi Coop. Ce sont les premières grandes courses depuis que nous sommes en Norvège et on ne peut que constater ce que l'on prévoyait: tout est très cher.

Nous avons décidé de prendre notre temps aux Vesteralen/Lofoten et nous souhaiterions avoir du beau temps pour admirer les paysages qui sont beaux par eux-mêmes, mais qu'on appréciera mieux sous le soleil. Alors on va faire de petites étapes en attendant le soleil.

Parking de Sidpollen
Parking de Sidpollen

Aussi nous nous arrêtons tôt, à Sidpollen, sur l'île de Langoya, sur un petit parking près du port, face au fjord et décidons d'y passer l'après-midi et la nuit.

Comme il y a une connexion internet nous en profitons pour mettre notre blog à jour et répondre à nos e-mails.

Pas de photos aujourd'hui à cause de la pluie... seulement celle de l'étape du jour.

 

Nous avons fait 77 km aujourd'hui. (Total 11.048 km). Parking de Sidpollen .

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MARDI 22 JUIN 2010

– Encore pluie, pluie, pluie..., 6°.

 

Il a plu toute la nuit et des rafales de vent ont secoué le CC. Bon, on a dormi quand même et on n'a pas été dérangé par les voitures car la route du port est en impasse et la nuit il n'y a aucune activité.

Les nuages sont un peu moins noirs aujourd'hui, on sent les frémissements de l'été!

Malgré ce temps couvert nous partons et prenons une très belle route verdoyante, qui longe un fjord au milieu de paysages sauvages. C'est déjà très beau sous la pluie, on voit les eaux turquoises et les plages de sable blanc alternant avec les rochers. Il y a des cabanes de pêcheurs tout au long de la côte. On imagine que sous le soleil ça doit être somptueux.

Par un pont nous passons sur l'île d'Hadseløya. Il pleut toujours...

La photo est floue exprès, c'est pour bien vous montrer qu'il pleut!!!

Comme hier nous décidons de nous arrêter tôt et à 13 h 30 nous trouvons un large parking en bord de route sur la côte est de l'île d'Hadseløya.

Nous y passons l'après-midi et la nuit.

Toujours pas de photos aujourd'hui. On a essayé mais la lumière est trop mauvaise. Désolés...

 

Nous avons fait 72 km aujourd'hui. (Total 11.120 km) Parking d'Hadseløya.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)

 


MERCREDI 23 JUIN 2010

– Un peu moins de pluie, pluie, pluie..., 8°.

 

Il a encore bien plu cette nuit, mais au matin nous décidons de bouger quand même. Si on attend le soleil on risque de rester coincés ici. En fait la pluie est moins dense.

Nous continuons le tour de l'île d'Hadseløya et reprenons le pont pour regagner l'île de Langoya. Nous la traversons d'est en ouest pour aller à Bø, à la pointe sud-ouest.

Malgré le temps maussade, les paysages sont très beaux et sauvages.

 

Nous nous arrêtons pour déjeuner sur le port de Vinje.

Nous montons ensuite par une très belle route, parfois étroite et en corniche, jusque Nykvåg où des colonies de goélands occupent les parois montagneuses, jusque dans le village.

Nous continuons jusqu'à Hovden où nous savons trouver un parking pour la nuit et où, quand les conditions sont favorables, on peut observer le soleil de minuit.

Sur la route nous voyons encore des plages de sable blanc.

Les montagnes tombent directement dans la mer. Ces paysages sont très inattendus.

Le port d'Hovden est charmant, un endroit du bout du monde comme nous les aimons.

Nous repérons rapidement le parking recherché, mais la moitié est occupée par des séchoirs à poissons, sur lesquels sont pendues des têtes de morue. L'odeur nous fait fuir!

Bivouac à Vinje
Bivouac à Vinje

Nous faisons néanmoins une promenade sur la jetée et voyons un autre parking près des quais. Fausse piste également car il est surmonté d'une falaise sur laquelle nichent des centaines de goélands tous plus bruyants les uns que les autres.

 

On ne dormira pas à Hovden ce soir.

Il n'est pas très tard et nous avons bien le temps de chercher un autre emplacement, mais nous nous souvenons du port de Vinje où nous avons déjeuné ce midi et nous décidons d'y retourner.

 

Arrivés à Vinje, nous avançons d'une centaine de mètres après le port pour trouver un parking plus sauvage où nous avons une belle vue sur la mer et les oiseaux marins.

 

Nous avons fait 200 km aujourd'hui. (Total 11.320 km) Parking de Vinje.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


JEUDI 24 JUIN 2010

– Du soleil, ouiiiii!, 12°.

 

Ce matin en nous réveillant nous entendons les craquements caractéristiques de la carrosserie qui chauffe au soleil. Yess!

Vous l'avez compris, le soleil est revenu.

La pluie de ces derniers jours ayant révélé une petite fuite au lanterneau du cabinet de toilette, Jacques opère une réparation de fortune en attendant de faire une réparation définitive à notre retour en France.

 

Nous continuons notre tour des Vesteralen et allons à Myre. Nous y faisons les services dans une station Esso.

 

Nous prenons ensuite la route en terre qui mène à Nyksund sur laquelle il n'est parfois pas possible de se croiser et où des moutons divaguent en liberté.

Sur la route de Nyksund
Sur la route de Nyksund

Sous le soleil c'est un enchantement. Nous sommes enthousiasmés par les paysages qui défilent le long de cette route.

 

Nous arrivons à Nyksund, ancien village de pêcheurs, abandonné et maintenant en cours de réhabilitation.

On tombe sous le charme de cet endroit. On y trouve des quais de bois couverts par les hangars qui les bordent, beaucoup de bâtiments sont restaurés et transformés en gîtes, restaurants et chambres d'hôtes, mais on imagine encore la vie de la communauté de pêcheurs qui habitait ici il y a 40 ans.

L'ensemble entoure un bassin où jadis les bateaux de pêche se mettaient à l'abri. Des goélands, longtemps les seuls habitants des lieux, squattent les façades des hangars. Le tableau est très beau.

Il n'est que 15 h 30, mais nous décidons de rester sur le parking de l'entrée du village pour y passer la nuit.

Nyksund se révèle encore plus beau éclairé par la lumière de minuit.

En prime, nous avons droit au soleil de minuit sur la mer! (voir fiche pratique n° 14 Le soleil de minuit)

soleil de minuit en Norvège
Il est minuit!

Nous avons fait 89 km aujourd'hui. (Total 11.409 km) Parking de Nyksund.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


VENDREDI 25 JUIN 2010

– Du soleil le matin, pluie l'après-midi, 16°.

 

Nuit calme aussi ici.

Le soleil a trop donné hier soir (vous avez vu ce soleil de minuit?) et ce matin il reste pudiquement caché derrière un voile de nuages.

 

Nous repartons vers 10 h en direction de Myre. Nous reprenons cette route un peu difficile, mais si belle.

Nous nous arrêtons sur le port de Myre alors que quelques gouttes tombent. Captant une connexion internet, nous profitons pour mettre le blog à jour.

Pendant ce temps, Mireille, qui n'a pas les yeux dans ses poches, voit un pêcheur s'activer sur le quai voisin.

Il faut dire que ça fait plusieurs jours qu'on voudrait essayer de pêcher, mais, par manque d'expérience, on reporte: Est-ce que c'est la bonne heure? Y a-t-il assez de fond? Il y a trop d'algues, la mer n'est pas facilement accessible, etc. Il y a toujours une bonne raison pour renoncer.

Mais là, l'occasion est trop belle parce que si il y a un pêcheur, c'est que tout est bon.

On décide d'y aller (voir fiche pratique n° 6 la pêche pour les nuls).

 

Jacques sort la canne à pêche achetée il y a bien longtemps lors de vacances en Corse, et ayant très peu servi! Il sort aussi la boîte d'accessoires toute neuve achetée juste avant de partir en vacances et les leurres achetés récemment après les conseils de Gérald rencontré il y a peu. Mireille, pleine d'espoir, prend un sac glacière pour y mettre le fruit de la pêche.

On s'approche du pêcheur pour voir comment il fait, mais on est tombé sur le seul Norvégien qui ne parle pas anglais! (on exagère bien sûr, il n'y a pas que lui...). Néanmoins, avec des gestes et des onomatopées, Jacques finit par voir que le matériel du pêcheur est complètement différent du sien.

Qu'à cela ne tienne, on ne va pas s'arrêter en si bon chemin, Jacques monte sa ligne avec ses leurres comme lui a indiqué Gérald.

Après quelques difficultés pour maîtriser les manettes du moulinet, premier essai de lancer vers l'eau. Le leurre décrit une jolie arabesque dans l'air et... s'écrase aux pieds de Jacques. Serrage, desserrage, blocage, déblocage, nouvel essai, le leurre va enfin à l'eau... à 50 cm du quai. Pendant ce temps le pêcheur voisin fait des lancers de 20 ou 30 m!

Les manettes vont dans tous les sens mais toujours sans succès. Compatissant le voisin vient voir et trouve notre matériel pas adapté à notre pêche. Moi je dirai plutôt que c'est nous qui ne sommes pas adaptés à la pêche en général.

Toutefois, en bon pêcheur, il trouve un moyen de faire un lancer correct et montre à Jacques comment faire. Nouvel essai de lancer et cette fois, miracle, le leurre s'élance en l'air et tombe à une vingtaine de mètres du bord.

Sur la boîte de leurres il y a des conseils et Jacques les applique à la lettre: remonter doucement, s'arrêter par moments et donner des coups secs à la canne pour faire croire aux poissons que le leurre est vivant.

Après plusieurs lancers et avoir remonté pas loin d'une tonne d'algues, soudain la canne s'agite. Ça mord.

La fébrilité s'empare de nous, Jacques remonte le moulinet rapidement et amène sur le quai un magnifique (si, si!) poisson d'une taille respectable. Comme nous l'avons lu dans un récit, la bonne taille c'est la taille de notre assiette, et celui-là est dans la norme.

Vous imaginez la fierté de l'apprenti pêcheur! Mireille, qui n'ose pas toucher au poisson frétillant, avance le sac glacière, et Jacques, avec l'assurance du pêcheur aguerri, attrape le poisson... qui lui glisse des mains.

Que croyez-vous qu'il arriva? Qu'il est reparti à l'eau? Et bien non! Dans un réflexe dont il ne se croyait même plus capable, Jacques bondit sur le poisson avant qu'il ne s'échappe et, d'un geste précis, l'envoie au fond du sac.

Et d'un!

Curieux de la scène, le soleil fait son apparition.

La partie de pêche continue et par 2 fois, un poisson vient mordre mais réussit à se décrocher.

 

Enfin, après 1 heure, un 2 ème poisson vient mordre à la ligne. A peine arrivé sur le quai, il se décroche du leurre qui, tel une balle de jokari, monte vers le ciel et retombe... sur la tête de Jacques. Heureusement son abondante chevelure amortit le choc et le poisson va rejoindre son congénère dans le sac glacière.

Ne voulant pas dépeupler la mer, nous décidons d'arrêter là cette expérience en considérant qu'un poisson chacun c'est bien et on verra d'abord quel goût ils ont avant d'en pêcher d'autres. Car on recommencera, c'est sûr! Demain il y aura du poisson au menu.

 

Bivouac à Hanøy
Bivouac à Hanøy

Il est 14 h 30 quand nous regagnons le CC pour déjeuner.

On repart vers 15 h 30 en direction des îles Lofoten.

 

Après avoir passé plusieurs tunnels, nous arrivons sur la première île, Austvågøya, sous la pluie, et nous trouvons, à Hanøy un terre-plein près d'une petite plage pour nous poser pour la nuit.

 

Le paysage est superbe, les couleurs sont splendides, jugez-en:

Dans la soirée la brume s'installe sur les montagnes. Ces instants sont magiques.

 

Nous avons fait 127 km aujourd'hui. (Total 11.536 km) Parking de Hanøy.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


SAMEDI 26 JUIN 2010

– Du brouillard, de la pluie, 10°.

 

Temps complètement bouché ce matin. Le brouillard est tombé, cachant les montagnes environnantes.

Pour découvrir les Lofoten, il y a mieux!

Aussi décidons-nous de ne pas bouger aujourd'hui.

Fort de son expérience toute neuve, Jacques a jugé que le coin était bon pour la pêche et Mireille propose de nettoyer les poissons d'hier pour les cuisiner à midi. Un coup d'oeil aux livres que nous avons nous fait penser que ce sont des lieux noirs qui ont été capturés.

Nous installons la table dehors, sous l'auvent car il n'arrête pas de pleuvoir ou crachiner et, à défaut de pouvoir les peser, nous mesurons nos poissons: 35 et 36 cm! Pas mal!

Après nettoyage, les déchets feront le bonheur de quelques goélands.

Jacques décide de tester le coin pour la pêche.

Rapidement un leurre doit être abandonné à la mer, coincé dans des rochers, et un nouveau leurre est installé.

Il semble moins efficace car ça mord, mais les poissons, toujours des lieux noirs, sont nettement plus petits. Ce sont ainsi 6 petits poissons qui sont rejetés à la mer..

Jacques remet un autre leurre, plus semblable à celui qui a été perdu, et tente à nouveau sa chance.

Au bout de quelques instants, alors que Mireille en spectatrice admirative des premiers lancers a fini par se lasser et est repartie au CC pour préparer les poissons, le leurre semble à nouveau coincé dans des rochers.

Après quelques tentatives pour le décoincer en agitant la canne, la ligne s'enroule à nouveau, mais c'est lourd au bout. Algues? Non, ça gigote. Ça semble gros, plus que les lieux noirs déjà attrapés. Quand la ligne arrive près du bord, c'est en effet un poisson assez gros qui apparaît sous l'eau. Et qui bouge beaucoup!

joli cabillaud de 50 cm.
joli cabillaud de 50 cm.

Le problème est de le remonter sans le décrocher ni casser la ligne.

Avec une délicatesse dont il est coutumier, Jacques remonte doucement la ligne et pose le poisson sur les premiers rochers, puis un peu plus haut et enfin il arrive à le hisser sur le bord, sans casser la ligne.

Belle pièce, mais ce n'est pas un lieu. Notre livre nous apprendra qu'il s'agit d'un petit cabillaud, de 50 cm tout de même!

Retour vers le CC où, avec une modestie feinte, Jacques reçoit les félicitations de Mireille qui imagine déjà les différentes manières de le préparer.

Après nettoyage et rangement du matériel, nous passons à table pour déguster nos premières prises qui se révèlent succulentes. On a bien fait de n'en prendre que 2 car c'est juste la portion qui nous convient.

Le temps ne s'améliorant pas, nous commençons l'après-midi par des jeux de lettres, quand soudain Mireille entend un bruit à l'extérieur.

C'est un renard, déjà aperçu hier, qui est venu chiper la poubelle, restée à la porte du CC pour cause de déchets de poissons risquant d'embaumer le CC.

Jacques sort immédiatement, mais le renard ne semble pas très effrayé et il faut vraiment que Jacques gesticule et vocifère pour qu'il daigne lâcher sa proie et s'éloigner un peu.

Cependant il continuera à rôder autour du CC pendant une bonne partie de la soirée. Nous lui lancerons les déchets du cabillaud qu'il s'empressera d'emporter, probablement pour nourrir ses petits.

Peu après c'est une hermine, elle aussi déjà aperçue hier, qui vient furtivement nous rendre visite, mais si rapidement que nous n'avons pas eu le temps de dégainer l'appareil photo.

Le temps s'améliore légèrement en soirée et nous pouvons observer quelques oiseaux marins sur la plage.

 

Nous avons fait 0 km aujourd'hui. (Total 11.536 km) Parking de Hanøy.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


Dimanche 27 juin 2010

– Temps gris, pluie par intermittence, 10°.

 

On ne va pas rester coincés ici dans l'attente du soleil, aussi nous décidons d'explorer un peu les Lofoten.

Il fait un peu plus doux mais le ciel gris ne laisse pas présager une journée ensoleillée.

Nous prenons la direction de Svolvaer par la E10. En cours de route nous repérons une belle aire de stationnement près de Vestpollen qui est idéale pour passer la nuit. Nous n'y restons pas évidemment puisqu'il n'est que 11 h 30. Nous continuons jusqu'à Svolvaer.

 

port de Kabelvåg
port de Kabelvåg

Pas d'attrait à cette ville qui est un port d'accès aux Lofoten (en venant de Skutvika) et une étape de l'Hurtigruten.

Nous y trouvons une aire de services et de stationnement. Il est toujours trop tôt pour nous y arrêter et nous continuons la E10.

Nous visitons le petit port de Kabelvåg, charmant mais sans plus.

Puis nous allons jusqu'à Henningsvær. A l'entrée du village un grand parking situé à gauche après le 2ème pont, nous accueille. Il est 13 h 30 et nous déjeunons sur ce parking où se trouvent déjà une dizaine de CC.

Nous visitons ensuite ce petit port de pêche, bien plus intéressant que Kabelvåg.

La pluie tombe par intermittence et ne nous incite pas à poursuivre notre balade. Le parking est sans attrait mais nous décidons quand même de rester ici pour passer la nuit.

Le soir Mireille cuisine le cabillaud pêché hier. Hummm! On se régale!

Nous avons fait 79 km aujourd'hui. (Total 11.615 km) Parking de Henningsvær.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


LUNDI 28 JUIN 2010

– Temps gris avec éclaircie, peu de pluie, 12°.

 

La nuit a été calme, sauf les cris des goélands, mais tôt le matin des camions et des voitures sont passés sur le parking. Bref ce ne sera pas la meilleure étape de nuit.

Nous avons besoin de faire les services aussi allons-nous directement à Leknes où une aire est signalée. Aucun panneau sur place et après quelques recherches nous la découvrons à l'arrière d'une station Esso (N68.14528, E13.61890, 20 Nok). Le robinet d'eau est cassé et on ne peut faire que les vidanges. Nous allons donc à la station Statoil faire un plein d'eau gratuit.

Nous voulons visiter des villages caractéristiques des Lofoten, mais Nusfjord est une priorité car le stationnement dans ce village est problématique, aussi y allons-nous tout de suite pour y être avant les cars de touristes.

Il y a 2 parking qui nous attendent: le premier, plus facile d'accès, est réservé aux cars de tourisme, le second, au sommet d'un raidillon que l'on monte en première, est tout petit, environ 20 places, et quand il est plein il est difficile d'y faire demi-tour.

Heureusement à l'heure où nous arrivons (13 h 30) il y a encore quelques places, mais rapidement il sera saturé.

Nous sommes sur une plate-forme dominant le village et la vue est superbe. Nous déjeunons sur ce parking et nous visitons Nusfjord, classé par l'Unesco.

C'est un beau village dont quelques maisons sont anciennes et on assiste à une projection sur l'histoire et la vie dans cet endroit.

 

Mais ce n'est plus un village vivant, tous les rorbuer, ces anciennes maisons de pêcheurs construites sur pilotis, sont maintenant des résidences de vacances.

Bon, c'est quand même une visite incontournable et on ne regrette pas de l'avoir faite.

Il est 16 h quand nous quittons les lieux et nous retournons un peu sur nos pas pour aller dormir à Uttakleiv.

C'est encore un bout du monde.

Après avoir suivi une route qui serpente dans un paysage champêtre, après avoir vu 2 plages paradisiaques (sur l'une d'elle on a même vu quelqu'un se baigner!), après avoir emprunté un tunnel à une voie (des élargissements sont réalisés de temps en temps pour se croiser), après avoir évité quelques moutons, on débouche face à l'océan et là, où la route en cul-de-sac s'arrête, 2 parkings permettent à une douzaine de véhicules de se garer.

Il y a déjà 4 CC et 3 autres nous rejoindront pour la nuit.

Le site est somptueux. On est en surplomb d'une grande plage de sable et de rochers et sur le côté la montagne tombe dans la mer vert émeraude.

C'est un lieu d'où l'on peut voir le soleil de minuit sur la mer.

Nous passons une grande partie de la soirée à observer les oiseaux et ce soir on en a encore repéré un qu'on ne connaissait pas: le labbe parasite qui poursuit les autres oiseaux pour leur voler leur nourriture.

Des moutons vont et viennent jusque sur les rochers du bord de mer.

Bien qu'il ne pleuve plus, le soleil ne montrera pas le bout de son rayon ce soir.

 

Nous avons fait 128 km aujourd'hui. (Total 11.743 km) Parking de Uttakleiv.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MARDI 29 JUIN 2010

– Beau temps, 16°.

 

La nuit a été presque calme... En effet vers 4 h, un bruit a réveillé Jacques. Des moutons étaient en train de ronger le pare-choc du CC! Le simple bruit du store qu'on relève les a fait fuir...

Le craquement de la carrosserie nous signale, dès avant notre lever, que le soleil est présent.

On part tôt (10 h comme d'habitude) et aujourd'hui on va profiter du beau temps pour visiter.

Nous reprenons la E10 en direction du sud.

Sous le soleil les paysages sont enchanteurs. On longe des fjords sur presque toute la longueur du trajet et les montagnes se reflètent dans les eaux bleues et turquoises de la mer.

Nous admirons en passant le village de Hamnoy

Et nous filons tout au bout de la E10, à Å

Le village est beau et nous y trouvons même une boulangerie. C'est assez rare pour être signalé, le pain s'achetant habituellement soit dans les super-marchés (rien que l'odeur du rayon boulangerie nous fait fuir), soit dans les stations-services (eh oui!). (voir fiche pratique n° 12, Le coût de la vie).

Quand il n'y a pas de boulangerie, c'est encore là qu'il est le meilleur ou plutôt le moins pire.

Å Lofoten
Å

Après avoir déjeuné sur le parking, nous remontons vers le nord, ayant atteint la pointe sud des Lofoten.

Vue dans l'autre sens, la route nous révèle d'autres points de vues tout aussi beaux. Les morues sèchent au vent sur des poteaux.

Nous nous arrêtons à Reine qui occupe un beau site.

Eggum
Eggum

Nous continuons la route et, comme le ciel est très dégagé nous pensons bien que ce soir le soleil de minuit sera visible.

Nous décidons alors d'aller à Eggum, site signalé comme lieu privilégié pour le soleil de minuit.

Comme nous imaginons que nous ne serons pas les seuls à avoir cette idée, nous y allons assez tôt et à 17 h nous sommes sur place.

Nous avons bien fait car il y a déjà une dizaine de CC et après notre arrivée, une autre dizaine de CC viendra nous rejoindre.

Ça manque un peu d'intimité, mais on ne peut pas garder ce spectacle pour nous seuls.

 

Nous avons fait 172 km aujourd'hui. (Total 11.915 km) Parking de Eggum.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)


MERCREDI 30 JUIN 2010

– Beau temps, 20°.

 

Farceur, un gros nuage est venu cacher le soleil un peu avant minuit.

On ne l'a donc pas vu, mais ça ne fait rien, on a quand même profité de l'ambiance.

Parce qu'un soleil de minuit c'est l'occasion de rencontres un peu irréelles, de gens qui sont là juste pour voir le soleil. (voir fiche pratique n° 14, le soleil de minuit)

Les Norvégiens viennent faire une sortie en famille ou avec des amis, de 23 h 30 à 1 h du mat'.

Vous imaginez ça en France? Tiens, il est bientôt minuit, si on sortait faire une balade au bord de la mer avec les enfants?

A leur décharge il faut dire que l'hiver doit être tellement long qu'ils profitent à fond d'un été qui dure peu de temps.

Donc on est tous là, à minuit, à regarder la mer, le ciel, les oiseaux, et on discute avec des gens qu'on n'a jamais vu auparavant, venus de tous les horizons, et qui partagent le même moment que vous.

En plus la lumière est très spéciale. C'est une expérience unique.

Ce matin, après une nuit trop courte pour certaines, nous partons plus tôt que d'habitude (9 h 55) car on a un bateau à prendre.

On rejoint Svolvær où nous avons prévu de prendre un ferry (voir fiche pratique n°5, Les ferries) pour Skutvik et quitter les îles en nous évitant un long détour.

Au terminal nous apprenons que le ferry de 10 h est parti (bien sûr!) et le prochain est à 16 h.

Comme il fait beau, nous ne voulons pas rester collés comme des moules à leur rocher, sur un quai de port et nous décidons de nous balader encore dans les Lofoten et de prendre un autre ferry, demain, à Lødingen.

Nous partons donc explorer la côte Nord, par une petite route qui nous mène à Laukvik et à d'autres petits villages.

Sous le soleil les couleurs sont somptueuses. Nous avons de la chance car pour visiter les plus beaux coins des Lofoten, nous avons eu du soleil!

Nous repassons à Hanøy où nous avons dormi il y a quelques jours, pour voir les lieux sous le soleil. C'est encore plus beau.

 

Nous passons au-dessus du Trollfjorden, un des fjords les plus étroits où passent les bateaux de l'Hurtigruten,

 et nous arrivons enfin à Lødingen sur l'aire où nous étions déjà venus il y a 10 jours.

Nous nous garons face à la mer. Il fait beau et chaud (enfin pour ici) et nous profitons un peu du soleil de cette fin de première vraie journée d'été. Nous espérons qu'elle sera suivie de beaucoup d'autres.

 

Nous avons fait 214 km aujourd'hui. (Total 12.129 km) Parking de Lødingen.

(voir fiche pratique n° 17, Etapes, arrêts, services)